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1 juin 2020 1 01 /06 /juin /2020 15:14

Capture d'écran extraite du rapport de l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture (ACAT) sur les violences policières paru en mars 2020, illustrant un plaquage ventral.

 

Les décès engendrés par suffocation qui font actuellement débat lorsqu'ils sont dus à la pression d'un genou appliqué avec force et insistance sur le cou d'un interpellé lors d'un plaquage ventral pratiqué par les forces de l'ordre, prennent un caractère particulier dès lors qu'ils font surtout des victimes parmi les  "insurgés" dits "de couleur".
Les affaires Traoré et Floyd nous invitent à méditer le poème ci-après qui nous fait deviner que ces violences intolérables peuvent parfois avoir leur source dans une disposition d'esprit de leurs auteurs qui n'honore en rien ces corps de fonction publique, qu'ils soient d'outre-Atlantique, d'ici ou encore d'ailleurs.
La rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT
POÈME À MON FRÈRE BLANC

 

Cher frère blanc,
 

Quand je suis né, j’étais noir,
Quand j’ai grandi, j’étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.

 

Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris.

 

Alors, de nous deux,
Qui est l’homme de couleur ?

 

Ce poème, que certains attribuent à Léopold Sédar SENGHOR, serait en réalité le fruit des vues humanistes d'un tout autre auteur, puisque ces lignes n’apparaissent dans aucun des écrits de ce célèbre écrivain et ancien homme d’État sénégalais décédé en décembre 2001.

 

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