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20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 10:19
Parlement européen de Strasbourg : une instance supranationale dont les pouvoirs décisionnels sont bien moindres que ceux de la Commission européenne, sorte de gouvernement non démocratiquement désigné de l'Union.

Parlement européen de Strasbourg : une instance supranationale dont les pouvoirs décisionnels sont bien moindres que ceux de la Commission européenne, sorte de gouvernement non démocratiquement désigné de l'Union.

 

La dérégulation du marché du travail qui est actuellement mise en place dans l'ensemble de l'Union européenne passe par une légalisation des licenciements de masse censés faciliter la délocalisation des emplois ainsi qu'une privatisation généralisée des Services publics. Ces mesures sont présentées comme devant redynamiser la compétitivité économique de l'UE par rapport au reste du monde, et les conservateurs ainsi que les sociaux-libéraux (encore trompeusement appelés "socialistes" par certains) défendent à l'unisson cette piètre vision sociale que la troïka (CE+BCE+FMI), codirigée par la chancelière Merkel, cherche à imposer aux citoyens européens.

 

C'est dans ce contexte que le nouveau gouvernement d'Athènes tente aujourd'hui de tenir tête au tandem Troïka-Merkel au sujet de la dette souveraine grecque initialement contractée auprès de banques privées (essentiellement allemandes et françaises) qui escomptaient pouvoir soutirer trois à quatre fois plus d'agios de ce pays que d'autres placements obligataires du fait du discrédit dont la Grèce pâtissait auprès des agences de notations financières. Malgré les risques encourus, ces banques privées se lancèrent dans l'octroi de prêts tout autant colossaux que lucratifs envers ce pays (1), sachant qu'elles pouvaient toujours compter sur un rachat de la dette grecque par la BCE soumise aux ordres du tandem Troïka-Merkel. Ce présumé scénario fut, comme l'on pouvait s'en douter, transcrit dans les faits, et la trame de cette affaire oppose désormais un gouvernement grec au reste de l'Europe devenue subitement crèancière de la Grèce à seule fin de rattraper les errements spéculatifs des banques.

 

On voit bien que l'austérité budgétaire voulue par la chancelière ne repose pas sur l'implacable logique économique qu'on lui prête, puisque l'intransigeance de Mme Merkel, associée en cette circonstance à Mme Lagarde, patronne du FMI, est fort différente selon que cette dernière s'adresse à un gouvernement de gauche grec ou à des banquiers envers lesquels ces dames  saventt faire preuve de laxisme, voire de connivence. C'est là le fond du débat au sujet duquel l'actuel premier ministre grec, Alexis Tsipras, livre une résistance acharnée envers Mmes Merkel-Lagarde, leur reprochant de chercher à étrangler financièrement la Grèce, ce qui pourrait permettre à la chancelière d'offrir des pans entiers de l'économie hellénique au moindre coût aux entreprises allemandes ainsi qu'à d'autres requins aux aguets si Alexis Tsipras venait par malheur à capituler .

 

Cette affaire de l'endettement grec soulève désormais la question de savoir si l'Union européenne est en mesure d'admettre que des gouvernements démocratiquement élus peuvent mettre en place des politiques de gestion qui cherchent à servir l'intérêt de leur pays, et si ces élections ont en fin de compte encore un quelconque sens dans l'espace communautaire ?

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

(1) Lire à ce sujet notre article : http://hendaye.environnement.over-blog.fr/article-dettes-souveraines-108856827.html concernant l'utilisation qui a parfois été faite de ces crédits.

 

 

                MOBILISONS-NOUS AVEC LES GRECS DU 20 AU 27 JUIN

 

                                                                       Collectif Audit Citoyen           

 

 

Les événements s’accélèrent dans les négociations entre le gouvernement grec et ses créanciers. Dans ce contexte critique, la solidarité avec le peuple grec doit plus que jamais s'exprimer !

 

 

Mais il ne s'agit pas seulement de faire preuve de solidarité : en écrasant la Grèce, les créanciers veulent effacer de la carte européenne la possibilité même d'une alternative aux politiques austéritaires. C'est pourquoi la semaine d'action prévue du 20 au 27 juin sera aussi une semaine de résistance européenne :

 

 

- A Paris, une manifestation est organisée samedi 20 juin au départ de Stalingrad à 15h en direction de République, où des festivités et débats seront organisés. Soyons nombreux ! Le même jour, des manifestations se tiendront à Londres, Berlin, Rome et dans de nombreuses autres villes en Europe et en France…

 

 

- Un outil est à votre disposition pour interpeller vos députés « Ne soyez pas les complices de l'étouffement de la Grèce ! » : http://www.audit-citoyen.org/?p=6477

 

 

- Une vidéo grand public de mobilisation, «Trois idées reçues sur la crise grecque», à visionner et diffuser largement, est disponible ici : http://www.audit-citoyen.org/?p=6466

 

 

- Le rapport préliminaire de la Commission pour la vérité sur la dette grecque a été rendu public mercredi 17 juin à Athènes, en présence des plus hautes autorités grecques. Il sera bientôt mis en ligne. Une première analyse est disponible ici : http://www.okeanews.fr/20150617-la-dette-grecque-illegale-illegitime-et-odieuse-selon-le-rapport-preliminaire-du-comite-sur-la-dette

 

 

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