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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 10:22

     Oradour.jpg

                                                                         Cliquer sur le lien ci-dessous 

          http://www.histoire-en-questions.fr/vichy%20et%20occupation/oppression%20pillage/raffle%20oradour.html  

 

 


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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:45
T / TTIP : DÉRIVE TRANSATLANTIQUE

 

"Le modèle de société européen déploré par tant de monde repose sur le rapport interne de l’Etat social et de la démocratie. Si la progression permanente, depuis deux décennies, de l’inégalité sociale (une tendance empiriquement prouvée pour les pays industriels), ne se laisse pas inverser, ce rapport se déchirera." Jürgen Habermas *

 

 

La qualité discutable du modèle démocratique de l'Union européenne - où la Commission marginalise les citoyens en se comportant comme un véritable pouvoir exécutif qui négocie un traité de libre-échange avec Washington tout en court-circuitant l'organe représentatif qu'est le Parlement européen - est en passe de mettre notre continent sous la tutelle hégémonique du monde économique et transatlantique. Ce dernier, dont on sait l'influence politique qu'il exerce grâce à ses lobbyistes infiltrés jusqu'au au sein des plus hautes instances bruxelloises, se moque éperdument de nos principes démocratiques et ne souhaite qu'une chose : parvenir à étendre ses ambitions dominatrices par le biais d'un grand marché transatlantique, la "Transatlantic Free Trade Area" (Tafta), première appellation d'un vaste traité de libre-échange cousu d'opacité qui n'en finit pas de cristalliser les l'oppositions au point d'avoir dû être débaptisé en "Transatlantic Trade and Investment Partnership" – TTIP " (littéralement : "Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement") , sans pour autant avoir changé quoique ce soit à ses fondements ultra-libéraux.

 

La trame de ce "partenariat" met à nu le fait que, jamais une institution européenne n'avait aussi radicalement cherché à remette en question nos conquêtes sociales et environnementales si difficilement obtenues depuis 1945, et ce afin de répondre aux seules attentes des cercles néoconservateurs transatlantiques qui imposent leur loi économique aussi bien à Bruxelles qu'à Washington. (1)

 

Après avoir dû renoncer en 2005 au projet de "Constitution européenne"(2) dont près des deux tiers des articles étaient déjà étrangement consacrés aux seuls aspects de la "libéralisation des marchés", les technocrates de la Commission européenne cherchent désormais un nouveau moyen de contourner leur échec en voulant maintenant retoquer le "Traité sur le Fonctionnement de l'Union européenne" -TFUE, encore appelé "Traité de Lisbonne",(3) afin d'y inclure ce projet d'accord économique transatlantique qui scellerait alors dans le marbre institutionnel européen le principe du libéralisme économique.

 

L'insistante avec laquelle cette Commission européenne s'acharne à promouvoir les notions du "libre-échange", de la "libre-entreprise" ou encore de la "libre-concurrence", en dit long sur l'importance du rôle que les élites politico-économiques anglo-saxonnes jouent actuellement au sein des instances bruxelloises de l'UE. Ces fanatiques d'une déisation du libéralisme qui bride depuis près de 30 ans l'action politique et plonge la plupart des pays de notre continent dans le déclin économique, s'évertuent à vouloir rapidement aboutir à un accord de libre échange qui accentuera toujours plus les divergences entres les pays de l'Union désormais séparés en deux groupes économiques : l'un prospère mais détourné des valeurs sociales et des notions d'équité d'un côté, l'autre qui peine à se maintenir économiquement à flot parce que conscient des immenses problèmes sociétaux que soulèveraient l'anéantissement des législations sociales et l'abandon d'une certaine forme de redistribution des richesses nationales.

 

L'analyse critique sur ce qui s'est passé depuis Thatcher et Reagan est loin d'être parvenue à maturité, mais elle permet déjà de constater que les comportements antinomiques qui se font jour au sein de ces deux groupes approfondissent toujours plus les distorsions économiques intra-européennes et menacent par ailleurs de faire imploser l'UE dans d'insolubles querelles institutionnelles. On prend pleinement conscience des difficultés qui se profilent à l'horizon en parcourant les médias allemands, desquels nous rapportons ci-après les interventions de la politologue Ulricke Guérot et du philosophe Jürgen Habermas.

 

La Rédaction d' HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

* Jürgen Habermas est un théoricien allemand en philosophie et en sciences sociales. Lire son intervention : http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/02/23/repolitisons-le-debat-europeen-par-jurgen-habermas_4366441_3232.html

 

(1) Rarement une élection européenne aura concentré tant d'enjeux économiques que celle qui se tiendra du 22 au 25 mai 2014. La Commission européenne n'a, pour l'instant, pas l'intention d'associer le Parlement européen à la prise de décision concernant la mise en place de cet accord de libre échange avec les États-Unis. Toutefois, les prochaines élections européennes seront les premières à être intégralement proportionnelles dans l'ensemble des pays de l'UE depuis que le premier vote au suffrage universel direct avait été institué en 1979,. Ainsi, ces élections auront une influence directe sur le choix du président de la Commission européenne qui sera élu par le Parlement sur proposition du Conseil européen et pour lequel la plupart des grandes familles politiques présenteront des candidats.

 

(2) Il n’existe pas de Constitution européenne. Le 18 juin 2004, les 25 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne (UE) avaient adopté un traité établissant une Constitution pour l’Europe qui fédérait et complétait les différents textes existants (accords, conventions…). Celui-ci, officiellement signé à Rome le 29 octobre 2004, devait ensuite être ratifié par chacun des États signataires pour entrer en vigueur. Mais il a été rejeté par les électeurs français et néerlandais lors des référendums du 29 mai et du 1er juin 2005. (source : http://www.vie-publique.fr)

 

(3) Le traité de Lisbonne signé le 13 décembre 2007 et entré en vigueur le 1er décembre 2009, a ensuite modifié le traité sur l’Union européenne (TUE) et celui instituant la Communauté européenne (TCE), rebaptisé traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), mais ne les a pas remplacé. On dit que c’est un "traité modificatif". L’architecture européenne continue donc de reposer sur les traités adoptés successivement par les États membres de l’Union (Rome en 1957, Acte unique en 1986, Maastricht en 1992, Amsterdam en 1997, Nice en 2001, Lisbonne en 2007) et non sur un texte unique comme une Constitution. (source : http://www.vie-publique.fr)

De Gaulle à Adenauer autour de la soupière de l' "Unité européenne": "Crois-tu que ce bouillon me convient ?"

De Gaulle à Adenauer autour de la soupière de l' "Unité européenne": "Crois-tu que ce bouillon me convient ?"

Le modèle allemand est-il la cogestion ou la réforme Hartz IV ? (1)

 

La France cherche un bouc émissaire


Par Ulrike Guérot *

                                                                                  Traduction : Sirius

 

 

L'Europe est-elle à nouveau menacée de se fissurer sous la vision fluctuante qu'ont les Allemands de concevoir le monde ? Ceux qui ne peuvent politiquement et/ou économiquement se défendre contre la gestion allemande de la crise de la Zone euro font facilement de la germanophobie culturelle. Les réformes à l'allemande font actuellement particulièrement souffrir en France. La moitié de Paris tire sur les Allemands et rejoint ainsi le meneur d'opinion qu'est le sociologue Emmanuel Todd.

 

Un exemple de telles manœuvres discursives d'évitement se constatent dans la guerre culturelle menée autour de l'actuelle exposition sur les peintres allemands au Louvre : Il est pour certains commentateurs clair et certain que les images sombres de Caspar David Friedrich devaient presque nécessairement conduire le pays à Hitler et au fascisme. Ils sont préoccupés par une sorte de déterminisme culturel biologique essentialiste, duquel les Allemands ne peuvent se détacher puisqu'il leur colle nationalement à la peau.

Cette germanophobie française ainsi sublimée est une expression de la résistance croissante contre la domination économique des voisins d'outre-Rhin. Cette résistance se développe dans le sud de l'Europe et à Bruxelles, mais il est cependant encore difficile de marquer des points contre l'austérité germanique dans l'Europe politique d'aujourd'hui. Pendant des mois, les Français ont été soumis à de répétitives injonctions à copier Allemagne et son système éducatif binaire, ses chiffres à l'exportation, sa classe moyenne ainsi que ses pôles de compétitivité et instituts de recherche du genre du Fraunhofer.(2)

C'est une question de tradition, les structures établies et les cultures économiques, ne peuvent pas être facilement transposées sur les nations. Longtemps, de nombreux Français se sont montrés réceptifs au modèle allemand. La publicité répandait même l'idée que les Allemands étaient meilleurs en tout où presque, et pas seulement dans l'industrie automobile.

 

Les dommages causés par Hartz IV

 

Un clip publicitaire du constructeur automobile Opel apparaît en allemand, sous-titré en français :"Vous ne devez pas parler allemand pour acheter une Opel Corsa" (3). Il fut un temps où il était facile de trouver un chauffeur de taxi à Paris ou à Marseille qui était non seulement enthousiaste du football allemand, mais pouvait encore s'écrier: «Au moins en Allemagne tout fonctionne !».

Mais qu'est-ce que réellement le modèle allemand ? La participation ou la réforme Hartz IV ? L'humeur ambiante se dégrade. Beaucoup réalisent entre temps que la réforme Hartz IV a causé un dommage social colossal. Ils constatent en outre qu'à l'ouest du Rhin " la poule au pot " (4) d'Henri IV mijote toujours dans la marmite le dimanche.

 

Des salaires de misère pour les coiffeurs comme cela est le cas dans l'ex-Allemagne de l'est sont incompatibles avec le modèle social français. Les tabloïds français écrivent, citant le DIW (5), le miracle de l'emploi allemand, en particulier le chômage des jeunes, est plus dû à la démographie locale défaillante qu'au zèle réformateur.

 

On est de plus en plus balayé d'émeutes. C'est ce que le Parti socialiste a récemment appelé "La confrontation démocratique". Cette ambiance est pour une grande partie des citoyens de l'UE questionnés à ce sujet déjà fort symptomatique et diamétralement opposée à l'opinion publique allemande. Grecs, Italiens, Allemands et Français sont - et cela paraît presque surprenant - à 60 pour cent d'accords sur ​​une seule chose : le maintien de l'euro.

 

Allemands et Français en désaccord

 

L'UE a, dans l'ensemble, perdu partout en Europe beaucoup de sa réputation. La confiance en Bruxelles ne recueille actuellement plus que 45 pour cent de soutien parmi les citoyens de l'UE (contre 60 pour cent en 2012). Les Allemands et Français ne sont, par dessus tout, plus d'accord sur l'union - cela ne fait pas du bien à l'ancien tandem européen. Seul un Français sur dix, mais 75 pour cent des Allemands sont actuellement satisfaits de la situation économique de leur pays.


Comme il est donc naturel de chercher un bouc émissaire comme l'Allemagne. Mais cela n'aide pas pour autant. Il serait préférable de reconnaître que les deux ont raison. Tout n'est pas bon en Allemagne. Pas plus d'ailleurs qu'en France. Pas tout ce que la France souhaite est faux. Comment l'Allemagne se comporterait-elle si, demain, en l'espace d'une semaine, elle devait mettre en place un modèle de jardins d'enfants comme ceux qui fonctionnent si merveilleusement bien en France ? Honni soit qui mal y pense. (6)

 

 

 

* Ulricke Guérot : Politologue, est née en 1964 à Grevenbroich (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Elle dirige le bureau berlinois du Conseil européen des relations étrangères depuis sa fondation en 2007. Ulricke Guérot a vécu pendant près de dix ans en France et a été faite chevalier de l'Ordre national du Mérite pour son engagement en faveur de l'intégration européenne en 2003. Son intervention ci-dessus est extraite du quotidien Tageszeitung / Berlin du 17.05.2013. La caricature qui illustre son texte ne provient pas de ce quotidien.

 

(1) La réforme sociale dite Hartz IV a été menée sous le second mandat du chancelier Schröder. Voir à ce sujet nos articles "L'Allemagne s'enfonce dans les inégalités" et "Le Schröder de Paris?" sous la rubrique "RELATIONS EUROPÉENNES"


(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Fraunhofer-Gesellschaft


(3) http://www.youtube.com/watch?v=jv2TsNm1TBw


(4) En français dans le texte

 

(5) DIW (Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung = Institut allemand de recherche économique)


(6) En français dans le texte

 

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 08:13

                              Automobiles et CO2 – L’ADEME publie son palmarès 2013 - Photo 1

Comme chaque année depuis maintenant plus de 10 ans, l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) vient de publier son palmarès 2013 des véhicules les moins gourmands en énergie.

Celui-ci classe, par énergie (essence ou diesel), les 10 modèles ayant les valeurs d'émissions de CO2 en g/km les plus faibles. Des émissions qui progressent chaque année puisque les 10 premiers véhicules essence du classement 2013 se situent entre 79 et 96 g de CO2/km, contre 87 g et 98 g de CO2 par km en 2012.


Les hybrides Toyota occupent le palmarès essence

Dans la catégorie essence, Toyota réalise un véritable « tir groupé » avec ses hybrides et continue d’occuper les premières places du classement.

Cette année, c’est la Yaris hybride qui, avec des émissions de CO2 de 79 g/km, se hisse à la première place, reléguant la Lexus CT200h (85 g/km) à la seconde position du classement. Viennent ensuite la Toyota Auris (89 g/km) et la Prius (89 g/km).

Aux côté de Toyota, seul Fiat est présent dans ce top 10 avec sa Fiat 500 équipée de la technologie TwinAir avec des émissions variant de 90 à 92 g CO2/km selon la motorisation.


Palmarès diesel – La nouvelle Clio en tête

Pour la catégorie diesel, c’est la nouvelle Renault Clio qui se place en tête du palmarès : elle affiche 83g de CO2 au km et détrône la Smart ForTwo, 1ère en 2012 avec 86g.

A noter les bonnes performances des modèles coréens grâce à leurs modèles « downsizés » : la Hyundai i20 1.1 l se classe sur la seconde marche du podium avec 84 g/km tandis que la Kia Rio 1.1 est troisième avec 85 g/km.


La France au 4ème rang européen

Au classement européen et avec une moyenne de 124 g CO2/km par véhicule neuf vendu en 2012, soit 3 g de moins qu’en 2011, la France perd une place par rapport à l’année précédente et se classe en 4ème position.

Elle est ainsi devancée par le Danemark (117 g/km), le Portugal (119 g/km) et les Pays-Bas (122 g/km).

« Si la France est au 4ème rang, elle reste cependant en tête au niveau des gros marchés européens de plus d'un million de véhicules par an », tient toutefois à préciser l’ADEME dans son communiqué.


Un comparateur en ligne

Et pour vous aider à mieux comparer les différents modèles, l’ADEME a mis à jour son Car Labelling, un comparateur en ligne gratuit lancé 2012 qui intègre les nouvelles données des véhicules 2013 et qui sera désormais mis à jour de façon beaucoup plus fréquente (4 fois/an).

Outre les émissions de CO2, le site de l’ADEME indique aussi, pour chaque véhicule, les émissions relatives aux autres polluants (CO, HC, Nox, Particules…). Des données très intéressantes qui sont rarement communiquées par les constructeurs (seul l’affichage du CO2 est obligatoire) et qui permettront de réaliser des comparaisons sur beaucoup plus de critères…

 

Comparateur ADEME : http://carlabelling.ademe.fr/

 

 

Posté le 02/05/2013 à 09:00 par Michaël TORREGROSSA

Source : http://www.avem.fr

 

 


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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 11:57

 

Cette rubrique est destinée à présenter des Hendayais(es) vivants(es) ou disparus(ues) qui auront marqué la vie de leur quartier et de la ville pour avoir été des personnages hauts en couleurs et/ou exemplaires.

 

Si vous souhaitez faire connaître ou voir renaître des figures marquantes sur lesquelles vous possédez textes et photos, contactez-nous en utilisant l'adresse mail que vous trouverez sous la rubrique "Contact" ci-contre. Vous pourrez alors nous demander à ce que votre anonymat d'intervenant soit garanti, toutefois aucun envoi non clairement identifiable sera publié.

 

Le présent portrait est celui d'un ancien combattant républicain du quartier des Joncaux.

 

 

                     Luis Perea Bustos

                                                                     1918 - 2014

 

C'est avec une grande émotion que nous avons appris le décès de Luis Perea Bustos, survenu le 13 juillet 2014 à Hendaye: http://www.rtve.es/noticias/20140716/fallece-96-anos-luis-perea-uno-ultimos-supervivientes-espanoles-mauthausen/974925.shtml

 

http://www.20minutos.es/noticia/2195311/0/fallece-luis-perea/superviviente-espanol/campo-nazi-mauthausen/

 

Notre mémoire collective conservera de Luis Perea Bustos l'indélébile souvenir d'un homme fraternel, généreux, dont l'inébranlable combat pour la défense de nos libertés aura été d'une incomparable exemplarité.  

 

Luis Perea Bustos était une figure familière des habitants du quartier des Joncaux. Ce solide nonagénaire vivait depuis trente ans, au bord de la Bidassoa, face à son pays. Né en 1918, ses voisins ne se doutèrent pas que cet éternel jeune homme avait participé à la guerre civile d’Espagne, puis avait ensuite déporté. Raconter sa vie, c’est raconter une terrible page d’histoire. Voici son portrait.

 

Notre rédaction s'associe au deuil de sa famille et lui exprime son amicale compassion.                                                                                                                   

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

                                                                            Photos-de-Luis-PEREA-BUSTOS.JPG             Luis Perea Bustos a participé à la guerre civile d’Espagne et a ensuite

              été déporté à Mauthausen.                

      Le dernier défenseur républicain

 

                                               Portait établi par

                                           Edith Anselme           


La présence inédite d’un drapeau républicain espagnol lors de la cérémonie commémorative de la Journée nationale de la déportation, le 28 avril 2013 à Hendaye, ainsi que lors de la célébration du 68e anniversaire de l’armistice quelques jours après, le 8 mai, a symboliquement rapproché les victimes du monde concentrationnaire des deux rives de la Bidassoa. Voici le portrait de l'un des participants à ces cérémonies qui, après voir été un défenseur de la seconde république espagnole, sera ensuite déporté au camp de concentration de Mauthausen.

 

Défense de Casa de Campo

Ancien volontaire de l’armée républicaine espagnole, Luis Perea Bustos intégra les rangs des défenseurs de la seconde république dès le début de 1935. Il participa aux sanglantes batailles qui opposèrent les partisans de la république proclamée après les élections générales de juin 1931, aux troupes nationalistes du général Franco, aidées par celles de Hitler et Mussolini. Il prit part à la défense de la ligne de front du campus universitaire de Casa de Campo, à Madrid, front qui se poursuivit jusqu’à la chute de la ville à la fin de la guerre civile. Après la bataille de Guadalajara en mars 1937, il fut renvoyé à Casa de Campo où, le 11 avril 1937, il fut blessé par balles.

 

Sitôt rétabli, on dépêcha Luis Perea Bustos sur le front de la meurtrière bataille de Teruel qui fit au moins 37 000 morts et 50 000 blessés. Il combattit enfin lors de celle de l'’Èbre, la plus gigantesque des batailles de la Guerre d’Espagne, mais aussi celle qui sonnera le glas des forces républicaines débordées par la présence massive d’artillerie et d’aviation en provenance du Reich allemand.

 

La Retirada

Cette succession de batailles perdues facilita grandement l’entrée des troupes franquistes dans Barcelone fin janvier 1939. Luis Perea Bustos rejoignit alors les rangs des quelque 450 000 républicains de la Retirada qui franchirent la frontière en direction des camps du Roussillon. Il fut tour à tour interné à Saint-Cyprien, puis à Barcarès, avant d’être invité, courant mai 1939, à rejoindre l’Espagne franquiste où à se laisser enrôler dans l’armée française en tant que supplétif. Il fut ainsi envoyé sur la ligne Maginot, puis transféré, dès la déclaration de guerre, à Delle, près de Besançon. Les troupes allemandes l’arrêtèrent en cette localité au lendemain de leur invasion et l’internèrent dans le camp de prisonniers de guerre de Altengrabow, proche de Magdebourg.

 

Vers le camp de Mauthausen

Les conventions internationales traitant du sort des prisonniers de guerre devaient normalement éviter à Luis Perea Bustos d’être déporté. Il ne bénéficiera malheureusement pas du respect de son statut de prisonnier de guerre et sera déporté, le 28 avril 1941, au camp de concentration de Mauthausen.

 

Il connut alors, à l’image de ses 85 000 codétenus, la malnutrition extrême, les dysenteries chroniques ainsi que la terreur psychologique et les sévices corporels. Il échappa toutefois au sort des 123 000 à 320 000 victimes de ce complexe concentrationnaire qui cédèrent des suites de la famine ou d’épuisement, des répétitives épidémies de typhus ou de choléra, ou périrent encore sous les balles des constantes exécutions individuelles ou collectives. Transféré dans le camp annexe de Steyr le 22 avril 1942, il ne devra son salut qu’à la solidarité sans faille et au sens insoupçonné du partage qui prévalaient entre les détenus et permirent à un petit nombre d’être libérés le 5 mai 1945 par la 11e Division blindée de la 3e armée des États-Unis.

 

Dénouement semi-heureux

Luis Perea Bustos restera à tout jamais marqué par cette sanglante guerre civile d’Espagne, sinistre prélude à la folie du second conflit mondial. Elle engendrera chez lui un engagement indéfectible en faveur des fondements démocratiques de nos sociétés. À la question de jeunes historiens venus recueillir son témoignage sur cette sombre période de l’histoire contemporaine et qui souhaitaient par ailleurs savoir s’il avait un seul regret à formuler au sujet de son engagement d’antan, il répondit alors sans hésiter : « Celui de ne pas être ainsi parvenu à maintenir l’Espagne au sein de la grande famille des nations républicaines du continent ».

 

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Published by Sirius
3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 16:23

 

Frankreich Gefangene Tirailleurs 1940 01 (RaBoe)

Prisonniers de guerre coloniaux des camps d'internement créés à partir de novembre1940 en zone occupée par les Allemands.

 

 

                                APPEL À TÉMOINS 

 

80 000 soldats provenant de l'empire colonial français (Maghreb, Afrique noire, Indochine, Antilles, Madagascar ...) avaient été mobilisés pour défendre la France lors du déclenchement du second conflit mondial.                                                                                                                                                                      

Nombre d'entre eux sont morts dans les combats ou ont alors été faits prisonniers après la débâcle et furent internés, à partir de novembre 1940, dans des camps érigés pour le compte de l'occupant allemand. Ces camps, baptisés Front-Stalags (camps de base du front) étaient disséminés sur l'ensemble de la zone occupée. L'un d'eux se trouvait sur le domaine municipal du polo de Beyris à Bayonne.        

   

Ce camp bayonnais se dénommait le Front-Stalag 222, puis fut par la suite rebaptisé Dulag 222 (contraction du mot Durchgangslager = camp de transit). Le nombre de prisonniers de guerre coloniaux était tel que, pour désengorger le camp, l'occupant créa alors des camps annexes, tel celui qui exista à Hendaye.

 

Peu d'éléments existent sur ce camp hendayais. Si vous souhaitez et/ou pouvez apporter votre concours à la production de témoignages ou de documents retraçant l'existence de ce camp qui se situait sur notre commune, contactez-nous en utilisant l'adresse mail que vous trouverez sous la rubrique "Contact" ci-contre.

 

Grand spécialiste des camps érigés par l'occupant et le Régime de Vichy, l'historien allemand Peter Gaida, rapporte la façon dont ses recherches liées à la rédation de son ouvrage "Der Atlantikwall in Aquitanien"(1) se sont effectuées : "... ce travail a rencontré de nombreuses difficultés et réticences. Les problèmes d'accès à certains dossiers sont peut-être révélateurs de la manière dont la Francce traite les "années noires" : malgré une discussion explicative avec la direction, quelques documents d'archives restaient inaccessibles, dans certaines archives, le camp des "espagnols rouges" à Souge reste inconnu : il paraît que la fixation sur la mémoire de la résistance superpose une mémoire de la collaboration avec l'ennemi. En fin de compte, il convient de constater que le refoulement collectif d'un passé peu glorieux, appelé par Henry Rousso (2) le "syndrome de Vichy", a en fin de compte fixé les limites de cette recherche." (3)

 

Merci d'avance de bien vouloir apporter - si vous le pouvez - une contribution à la constitution d'un fonds documentaire sur cette annexe du camp d'Hendaye.

 

La Rédaction d'HENDAYENVIRONNEMENT

 

 

(1)  Traduction : "Le Mur de l'Atlantique en Aquitaine". Peter Gaida est par ailleurs l'auteur des     ouvrages ci-après :

     - Camps de travail sous Vichy

     - L'Oranisation Tod en France

     - Les campos de travail en Aquitane 1940-1944

     - Les camps de Vichy en Afrique française du Nord

 

(2)  Historien français né en 1954 au Caire, spécialiste du XXe siècle, et notamment de la Seconde Guerre   mondiale.

 

(3)   http://www.petergaida.de/Atlantikwall/francais/bilan.htm

 

PRISONNIERS DE GUERRE COLONIAUX DU CAMP D'HENDAYE

Destinés à être internés dans les Front-Stalags ouverts en France, les prisonniers de guerre coloniaux furent une main-d'oeuvre abondante et gratuite pour les troupes d'occupation nazies. Photo : RFI

 

 

 

 

Mais revenons sur les recherches* menées par Peter Gaida pour mieux comprendre la façon dont ces prisonniers de guerre coloniaux étaient utilisés : 

 

" Dans les zones frontalières avec l'Espagne, les forces de travail pour la pêche, l'agriculture ainsi que le fonctionnement communal faisaient défaut. Le sous-préfet de Bayonne demanda alors à la Feldkommandantur (instance territoriale administrative allemande) de laisser à sa disposition suffisamment de personnel afin de garantir le nettoiement des hôtels et villas occupés par la Wehrmacht. Le maire d'Hendaye insista quant à lui pour que les écoliers soient déchargés de certaines tâches afin qu'ils puissent au moins se préparer aux examens à venir.

La main-d'œuvre dédiée à la construction du Mur de l'Atlantique paralysait la vie économique de toute une région. Pour atteindre l'objectif de construction fixé, des prisonniers de guerre africains furent également engagés, bien que la Convention de Genève interdisait leur utilisation "dans un cadre à finalité militaire". On constata dès le début de l'occupation, que des troupes coloniales travaillèrent à construire un immense terre-plein devant Bayonne,  et que des prisonniers de guerre venus de toute la région furent utilisés pour la construction d'une route côtière.

 

Selon des sources allemandes, ce sont jusqu'à 20.000 noirs et autres "coloniaux", venus d'Afrique du Nord, qui travaillèrent pour le compte des troupes d'occupation sur le mur de l'Atlantique. Leurs conditions de vie et de traitement n'ont jamais été élucidées du fait de l'absence de d'archives. Ils sont les oubliés de l'Histoire."

 

* Extrait de l'ouvrage "Le Mur de l'Atlantique en Aquitaine - Constructeurs et travailleurs forcés enrôlés au service d'Hitler" de Peter Gaida, page 121. Université de Brême 2000. Traduction : Sirius .

 

 

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 08:39

 

SOCIÉTÉ  


La situation économique française

vue au travers d'un exemple nous venant de Berlin

 

Ce n'est pas en parcourant les vitrines ou les sites Internet des nombreux agents immobiliers du Pays Basque que l'on peut prendre conscience des difficultés économiques et financières majeures que traverse actuellement notre pays. En effet, les prix incroyablement surévalués du foncier et de l'habitat de régions comme la nôtre ne permettent pas de se faire une idée précise des difficultés majeures dans lesquelles nos finances publiques ainsi que notre économie productive se trouvent. La seule façon de se rendre compte des problèmes sociétaux qui nous entourent est de tendre l'oreille, afin d'écouter les cris d'alertes lancés par ceux qui ne vivent que de leurs maigres revenus salariaux ou de leurs insuffisantes retraites.

 

Notre société tocquevilienne actuelle (celle qui baigne dans l'individualisme pensé au XIXe siècle et se situe aux antipodes d'une société solidaire puisqu'elle dénigre tout développement graduel de l'égalité) mène notre pays à la paupérisation du plus grand nombre et, par voie de conséquence, à l'enrichissement exponentiel d'une minorité de nantis. Cette amère constatation s'observe au quotidien avec l'effarante multiplication des imposantes limousines ou 4x4/SUV (véhicules presque toujours de fabrication allemande parce que seuls à pouvoir symboliser le luxe et la suffisance) qui sillonnent sans relâche nos rues et stationnent désinvoltement sur nos trottoirs.

 

Ce ceusement des inégalités se révèle encore par le croissant et pernicieux décalage qui existe entre les prix de l'immobilier et les revenus du citoyen moyen. Ceci nous amène à affirmer que, seuls ceux qui vivent d'activités liées au marché de l'immobilier ou/et aux placements financiers (et savent par ailleurs adroitement utiliser les multiples leviers de l'évasion fiscale), parviennent à tirer leur épingle du jeu et souhaitent bien entendu que cette situation puisse, si possible, se prolonger ad vitam æternam.

 

Aujourd'hui, le nombre de personnes marginalisées par le dysfonctionnement économique du pays ne cesse de croître. L'écart entre ceux qui bénéficient de cette situation et ceux qui en souffrent ne cesse d'augmenter. Faisons donc mentir Alexis de Tocqueville en revendiquant tout haut notre droit à une réduction drastique du fossé social qui n'a en fait jamais été une fatalité.  

 

Exigeons de nos élus ainsi que de nos institutions étatiques encore existantes qu'ils lèvent équitablement et efficacement l'impôt, au lieu de s'accomoder du continuel déclin de la puissance publique qui se mesure de mille façons : telle celle ci-après qui nous parvient de Berlin . 

 

La Rédaction dHENDAYENVIRONNEMENT 

 

                                                              

L'Institut français sacrifié à Berlin

                                                      

P1070575.JPG

                                          Exposition Miss.Tic à L'Institut français de Berlin - Juillet 2011.  

                                                                                      Photo : Sirius

 

 
Par VINCENT NOCE

 

         La fermeture et la vente - sur ordre de Paris - de la Maison de France suscite des protestations.

 

Classé monument historique, l’immeuble qui représente la France dans la capitale prussienne depuis 1950, sur le Kurfürstendamm, doit être vendu dans les deux ans. L’argent serait en partie utilisé pour des restaurations au siège de l’ambassade, à côté de la porte de Brandebourg, où l’Institut est prié de rapatrier ses services. Proposant des activités culturelles et cours de langues, il abrite également une bibliothèque et une médiathèque. Le sort du cinéma Paris, bien connu dans la ville pour être le seul à présenter des films en français, est inconnu. Les prix de l’immobilier ont grimpé ; vingt ans après l’ouverture du Mur, le Kurfürstendamm est en train de redevenir l’avenue chic de la ville, où se logent les marques de luxe. 

«Un bout de France disparaît», s’insurge le journal local Berliner Zeitung. «C’est une mauvaise idée», renchérit, en français, le maire socialiste de l’arrondissement de Charlottensburg, Reinhard Naumann.

 

Le personnel de l’Institut a émis un communiqué pour dire «Non à la fermeture de cette maison, symbole de l'amitié franco-allemande et emblème de la culture française à Berlin». Il souligne combien paraît «déplacé de supprimer ce bel établissement tellement implanté dans le paysage culturel», en pleine célébration du cinquantième anniversaire du pacte franco-allemand. Et de s’interroger sur la réaction des Français si, au même moment, l’Allemagne fermerait l’Institut Goethe, avenue d’Iéna.

 

C’est dans cette maison que s’était installée la conservatrice Rose Valland après la guerre pour s’occuper du rapatriement des biens artistiques pillés par les nazis récupérés par les Alliés sur tout le territoire. Acquise par la France dans un quartier alors tenu par les forces britanniques, elle avait été inaugurée par le général de Gaulle. Tout le temps de la partition du pays, elle abritait la représentation française à Berlin-Ouest. En 1983, elle a été l’une des cibles de la campagne d’attentats contre la France lancée par Carlos, une bombe ayant partiellement détruit l’édifice et fait un mort et 23 blessés.

 

Cette initiative malheureuse confirme que le gouvernement socialiste n’est pas décidé à revenir sur le massacre des budgets de l’action culturelle dans le monde, qui avait été lancé par Bernard Kouchner et son bras droit, Eric Chevalier. Décidément, le quai d’Orsay n’est pas un fan du «soft power».

 

Source : Quotidien Libération 24 avril 2013

http://next.liberation.fr/arts/2013/04/24/l-institut-francais-sacrifie-a-berlin_898593 

 

 

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 13:52
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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 07:40

                                 

LES DANGERS DE L'EXPLOITATION

DU GAZ DE SCHISTE

 

"C’est entre Sopelana et Bermeo, en Biscaye, que le ministère espagnol de l’Industrie vient de donner son feu vert à l’exploration de gaz de schiste par fracturation hydraulique à l’entreprise madrilène Frontera Energy Corporation pour une durée de six ans.

 

Près de 50 000 hectares sont concernés. Selon le Conseil supérieur espagnol des Mines, les réserves de gaz de schiste correspondraient à 39 années de la consommation énergétique de l’Espagne.

 

Ces réserves se situent principalement au Pays Basque et en Cantabrie. Plusieurs municipalités de la zone concernée et des associations environnementales s’opposent à ces forages."

 

Source : La Semaine du Pays Basque du 03/05/2013


Gaz-de-chiste-copie-2.jpg

                          L'extraction du gaz de schiste pose des problèmes majeurs de santé publique.

                                                                    Ici à Dimock enPennsylvanie.

 

                                                    Cliquer sur le lien ci-dessous pour voir la vidéo


https://www.google.fr/search?q=http%3A%2F %2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Ffeature%3Dplayer_detailpage%26v%3DTvRxS9Thf0k&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a

 

    

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 09:41

 

 

1-mayo-2013.jpg

                                                       Manifestation du 1er Mai 2013 à IRUN

                                              RDV à 19h30 sur la Place Pie XII

                                                        Défilé jusqu'à Mosku

                       

http://www.asociacionrepublicanairunesa.org/fra/1-mayo-2013.php

 

5567 personnes sont actuellement au chômage à Irun, ce qui représente environ 20% de la population active de cette ville. La manif du 1 Mai 2013 sera cette année organisée sous le signe de la lutte contre le chômage et le démontage social ainsi que le développement de la solidarité internationale entre les salariés.

 

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 11:19

      
NUCLÉAIRE 

L’uranium ? Vous n’en avez jamais entendu parler ?
Et pourtant... de la mine aux déchets, nous sommes tous concernés.


img-footer-content-2.pngcampagne2013.jpg

Cliquer sur le lien ci-dessous pour voir la vidéo
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Tous-concernes?origine_sujte=TC_201304


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